C’est le retour des vacances pour la plupart d’entre nous. L’été achève et cette année, il y a eu beaucoup d’activité dans le secteur pendant la période estivale, notamment en lien avec la stratégie québécoise des sciences de la vie et la question de l’accès aux données de santé. Je voulais revenir sur la décision de Moderna d’implanter son usine de vaccins au Canada. C’est une très bonne nouvelle pour nous tous et bien entendu, Montréal InVivo fait tout son possible pour soutenir les agences qui sont chargées de convaincre l’entreprise de choisir le Québec et Montréal comme destination finale. L’enjeu de la disponibilité de la main-d’œuvre est un aspect critique dans ce genre de décision. L’arrivée prochaine de plusieurs entreprises dans le domaine de la biofabrication (Novavax par exemple) et la présence de plusieurs autres entreprises de ce segment au Québec nous conduisent à entreprendre sans délai une cartographie des besoins en ressources humaines pour les entreprises en biofabrication et à croiser ces données avec les capacités actuelles de formation des différentes institutions d’enseignement. Ce travail permettra d’identifier les écarts éventuels, de proposer des solutions pour les combler dans les meilleurs délais afin de positionner Montréal et le Québec comme une destination de choix pour les entreprises manufacturières en sciences de la vie.
L’enjeu de l’accès aux données de santé est un autre sujet de discussion brûlant pour l’industrie des sciences de la vie. Le ministère de la santé devrait déposer un projet de loi cet automne pour faciliter l’accès aux données de santé. Le secteur des sciences de la vie a été consulté par le comité d’experts mis en place au ministère. Est-ce que ce sera suffisant? Est-ce que nous avons été entendus? J’ai des doutes. C’est un sujet difficile, un peu tabou et dont l’acceptabilité sociale n’est pas encore au rendez-vous. Je crois que nous devons maintenant convaincre la population de l’importance pour la société québécoise de cet accès afin de développer des solutions de santé innovantes pour les besoins d’aujourd’hui et de demain de notre population. Nous devons expliquer de façon proactive comment nous pensons utiliser ces différents types de données, pour en faire quoi, quels sont les bénéfices pour les patients et quels sont les garde-fous à mettre en place pour garantir une sécurité maximale de ces données. Et c’est un travail collectif de communication qui doit se faire. Comment pourriez-vous participer dans cet effort?